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Une nouvelle échelle pour mesurer la fin des espèces

Plusieurs extinctions de masse ont affecté la biosphère, la fin des dinosaures en étant la plus spectaculaire et l'extinction que nous vivons aujourd'hui la plus dramatique. Chacune est caractérisée par divers paramètres - amplitude du phénomène en terme de perte de biodiversité, durée, causes.

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Trois chercheurs turcs de l'Université Technique d'Istanbul, Mme Atayman et MM. Sengor et Ozeren, ont proposé une méthode pour quantifier ces phénomènes d'extinction de masse. L'importance d'une extinction est alors mesurée par le produit entre "l'amplitude" de l'extinction, c'est-à-dire la perte de biodiversité, et "l'intensité" du phénomène, qui représente l'inverse de la durée du phénomène.

Sur cette échelle, l'extinction du Crétacée (ou extinction KT) qui est intervenue il y a environ 65 Ma (millions d'années) apparaît comme la plus importante depuis celle de la transition Ordovicien-Silurien (440 Ma) et la seule ayant probablement une cause extra-terrestre (collision par une météorite).

Si l'extinction du Permien (environ 250 Ma) est souvent décrite comme "la plus grande extinction que la Terre ait jamais connue", son intensité est toutefois relativement faible. Son importance sur cette nouvelle échelle en est donc amoindrie. Enfin, la diminution de la durée de vie moyenne des espèces et le taux d'extinction actuel laisse présager que nous sommes à l'aube d'une nouvelle extinction de masse dont l'importance sera, selon toute probabilité, sans précédent.

Source : "A scale of greatness and causal classification of mass extinctions: Implications for mechanisms", Sengor AMC, Atayman S, Ozeren S, Proceedings of the National Academy of Sciences, 105(37), 2008.

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