Éthiopie : Quel secret renferme l'église de Sainte-Marie-de-Sion ?
- Dossier : Énigmes de l'Histoire
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Une enquête commencée en 1983 a convaincu le journaliste anglais Graham Hancock qu'il a localisé la fameuse Arche d'Alliance, le coffre dans lequel les Hébreux conservaient les Tables de la Loi.
Il a exposé dans un livre, Le mystère de l'Arche perdue, son enquête et ses pérégrinations, à la recherche de ce vestige qui a déjà inspiré de nombreux récits fantastiques, dont un au moins est connu du grand public, le film les Aventuriers de l'Arche perdue.
L'Arche a bien existé : elle était en bois d'acacia recouvert d'or, surmontée de deux chérubins d'or qui se faisaient face sur le couvercle, et elle mesurait, selon l'« Exode » (37 ;1), « deux coudées et demie de long par une coudée et demie de large et autant de haut » ; ce qui fait exactement, en rétablissant la valeur de l'ancienne coudée, 1,143 m de long par 0,685 m et autant de haut. Il est vraisemblable, d'après plusieurs indications, qu'elle ressemblait aux coffres égyptiens tels que celui qu'on a retrouvé dans le tombeau de Toutânkhamon.
Elle se trouverait actuellement dans la nouvelle église chrétienne de Sainte-Marie-de-Sion, construite à Axoum, en Ethiopie, sur l'emplacement de l'ancienne église du même nom, construite, elle, en 372 et qui fut sans doute la première église chrétienne de l'Afrique subsaharienne.
Les prêtres commis à la garde de l'Arche en interdisent le spectacle à tous les visiteurs. La légende, veut, en effet, que le spectacle de l'Arche, qui serait insupportablement radieuse, tue le commun des mortels. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle elle n'était jamais montrée que bâchée lors des cérémonies publiques (célébrations rituelles de la danse de David devant l'Arche).
Personne d'autre que certains prêtres de l'église n'ayant donc vu l'Arche, il est impossible de savoir ce que recouvre cette légende. Il est vraisemblable que l'étincellement de l'or dont elle est recouverte lui prête une brillance hissée par les imaginations au niveau du surnaturel. Si elle foudroyait réellement les gens (du fait de la présence d'un matériau radioactif, par exemple), il est douteux qu'elle eût pu être transportée de Palestine en Ethiopie sans faire d'innombrables victimes sur son parcours. Nous ne citons cette hypothèse, assez échevelée, que parce que certains récits rapportent que l'Arche contiendrait un météorite.
Seule une autorisation des supérieurs de l'église de Sainte-Marie-de-Sion permettrait, semble-t-il qu'on aille examiner l'Arche.
Le récit de Hancock suggère qu'on savait en Europe, depuis le Moyen Age au moins, où se trouvait l'Arche. C'est possible, car on savait en tout cas où se trouvait l'Afrique noire, comme en atteste la sculpture du porche nord de la cathédrale de Chartres, qui montre la reine de Saba foulant aux pieds un esclave nettement négroïde. Après tout, le texte ancien de la légende de Parsifal raconte bien qu'un certain chevalier Gahmuret d'Anjou alla dans le pays où les gens sont noirs comme la nuit et qu'il y tomba amoureux de la reine. Sans doute lui parla-t-on aussi de la légende de l'Arche et la rapporta-t-il en Europe.
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