Deux cartes du Moyen Âge qui posent problème
Comparables à la mystérieuse carte de Piri Reis, deux autres documents révèlent, eux aussi, une étonnante connaissance du globe terrestre au Moyen Âge, nous voulont parler des cartes de Oronce Fine et de Zeno.
Celle du cartographe français Oronce Fine, daté de 1531, peut être placé dans la même catégorie que la carte du cartographe turc. Les contours de l’Antarctique y sont également révélés.
Des fleuves sillonnent l’intérieur des terres, ce qui implique que le pôle Sud jouissait, anciennement, d’une température clémente. Des chaînes de montagnes sont, de même, indiquées sur la carte. Elles sont, de nos jours, recouvertes d’un épais manteau de glace. Ce document est une énigme, l’exploration de l’Antarctique n’ayant commencé qu’au début du XIXe siècle.
En 1961, le capitaine Burroughs, chef de la Section cartographique aérienne des Etats-Unis, après avoir vérifié la carte d’Oronce Fine, rédigea le compte rendu suivant : « Selon nous », dit-il, « l’exactitude du dessin cartographique d’Oronce Fine suggère, sans doute possible, qu’il fut également tiré de documents géographiques précis sur la région antarctique. »
La carte de Zeno qui remonte à 1380, recèle aussi un mystère : elle montre le Groenland dépourvu de sa couche glaciaire. Les fleuves et les montagnes indiqués sur cette carte ont été localisés par l’expédition polaire française de Paul-Emile Victor en 1947-1949. Cette découverte prouve, incontestablement, l’ancienneté de la source où Zeno recueillit son information et que la cartographie du Groenland fut établie quand la région vivait sous un climat tempéré.
Bien des conclusions peuvent être tirées de ces cartes énigmatiques. Une civilisation inconnue dut exister, qui possédait des navires de haute mer, des savants dont les fortes connaissances en astronomie, en science nautique et en mathématiques permirent de cartographier l’Antarctique et le Groenland. Les vaisseaux utilisés pour ces anciennes explorations polaires devaient être grands et robustes, très supérieurs aux flottilles qu’employèrent, dans l’Antiquité, l’Egypte, la Phénicie, la Grèce ou Rome.
Le professeur Charles H. Hapgood (1904-1982) fait remarquer avec logique que « le témoignage fourni par les vieilles cartes paraît impliquer l’existence, en des temps très reculés, avant l’éveil de toutes les cultures connues, d’une authentique civilisation, comparativement avancée, qui, localisée sur un point du globe, aurait eu commerce avec le monde entier, à moins qu’elle ne fût, au vrai sens du terme, une culture universelle ».
Hapgood croit à l’existence, en quelque lieu, d’une civilisation évoluée à l’époque où les peuples paléolithiques vivaient en Europe. Après tout, des tribus de la Nouvelle-Guinée et de la forêt Amazonienne sont bien encore à l’âge de la pierre pendant que, simultanément, nous vivons à l’ère de la technologie. La même situation peut avoir existé dans un passé lointain.
Bibliographie :
- Nous ne sommes pas les premiers, Andrew Tomas, éd. Albin Michel, Paris, 1972.
- Charles H. Hapgood, Les Cartes des anciens rois des mers, Éditions du Rocher, 1981.
Illustrations :
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